
A 22 ans, Martin Couvra s’apprête à disputer son tout premier tournoi Majeur. Après deux jours de parties de reconnaissance, aux côtés notamment de Romain Langasque avec qui il partage le même entraîneur, Mathieu Santerre, il nous livre ses premières impressions sur la découverte d’un univers « tout nouveau tout beau » pour lui.
De notre envoyé spécial à Portrush, Stefan Colin
GOLF PLANETE : Martin, ça fait quoi de disputer un premier Open britannique ?
MARTIN COUVRA : C’est ouf, c’est irréel ! Je ne m’attendais pas à ça. On m’a dit que c’était exceptionnel, mais c’est déjà beaucoup mieux que ce que je m’imaginais. L’organisation, le public, tous ces champions… C’est cool !
G.P. : Déjà la semaine passée en Écosse, vous avez changé d’univers en partageant vos deux premières parties avec deux ténors du PGA Tour, Collin Morikawa et Ludvig Åberg. Cette semaine, c’est encore au-dessus ?
M.C. : Oui, c’est encore au-dessus… Ce qui est cool pour moi, c’est que tout ça est monté crescendo. Même à Munich la semaine précédente, il y avait beaucoup de monde sur le tournoi. Ensuite, le Scottish, j’ai eu de très belles parties. Je suis content d’avoir vécu ça avant parce que je trouve que ça enlève du poids à l’événement qu’est le « British ». Même si ça a été un choc. Mais un choc cool ! Je me sens beaucoup plus à l’aise d’avoir eu les expériences des deux semaines précédentes pour rester concentré sur ce que j’ai à faire ici pour bien me préparer.
G.P. : Avez-vous croisé ou approché de près des champions qui vous font rêver, au practice notamment ?
M.C. : Ça fait deux semaines que ça fait ça ! J’ai tapé des balles avec Rory (McIlroy) la semaine dernière. J’ai fait la « reco » au Scottish avec Justin Thomas, joué avec Ludvig et Collin. Là, on a fait la partie avec Sahith Theegala, aujourd’hui avec Romain (Langasque). Je croise tout le temps des joueurs que j’avais l’habitude de voir à la télé, car je regarde beaucoup de golf à la télé. Petit à petit, ce côté impressionnant et intimidant s’efface un peu. On joue le même tournoi. Ce sont plus des adversaires que des idoles. C’est quand même cool de taper avec eux !
Ça me donne des frissons d’être là, c’est un tournoi à l’histoire unique
G.P. : Que représente l’Open britannique pour vous ?
M.C. : C’est l’un des plus beaux tournois du monde. Ça me donne des frissons d’être là. Le Masters et l’Open britannique sont mes deux Majeurs préférés. L’histoire de ce tournoi est unique. C’est très spécial. Il est dans mon top 4 des événements de golf, avec Augusta, la Ryder Cup et les Jeux olympiques.
G.P. : Quelle est votre relation avec les parcours links ? En avez-vous joué souvent ? Êtes-vous fan ?
M.C. : Je n’ai pas beaucoup joué sur ces parcours, mais je me souviens d’avoir joué un links sur l’un de mes premiers tournois internationaux, le Scottish U16, sur le Fortrose & Rosemarkie Golf Club. J’avais très bien joué, j’avais fait 3e. J’ai toujours aimé cet aspect particulier du jeu de golf sur links. Il faut faire rouler la balle très souvent. On a beaucoup de liberté sur le parcours. On peut choisir le coup que l’on veut, choisir les trajectoires et les lignes de jeu que l’on veut. On peut chipper avec n’importe quel club. On peut être ultra créatif. j’aime beaucoup.
- Martin signe des autographes. Les jeunes fans le réclament beaucoup !
- Au départ du trou n°5.
- Les caddies de Martin et de Romain Langasque prennent eux aussi leurs marques.
- Plein swing au 9.
- Au départ du 6, en plein soleil !
G.P. : Qu’avez-vous appris pendant ces parties de « reco », avec trois Français dans votre groupe hier (Julien Guerrier, Antoine Rozner, Romain Langasque), et de nouveau Romain Langasque et Sahith Theegala aujourd’hui lors d’une matinée radieuse ?
M.C. : J’ai pris beaucoup de repères sur les zones à viser et celles à éviter. J’ai essayé de comprendre comment la balle rebondit autour des greens. Comment le club réagit sur des chips venus du fairway. C’est vraiment des prises de marque sur un parcours que je découvrais. C’était cool de jouer avec trois Français hier. Cela a aussi contribué à enlever du poids à l’événement parce que ce sont des gars que je connais bien, qui me mettent à l’aise. Les trois jours de préparation étaient top et finir mercredi par 9 trous joués dans des conditions de rêve, c’était trop bien. Même si on sait que ce sera différent demain.
Romain (Langasque) a toujours eu un côté grand frère avec moi
G.P. : Le mauvais temps est annoncé demain jeudi. Est-ce quelque chose qui nécessite une préparation particulière ?
M.C. : Pas spécialement (rires) ! Je ne vais pas forcément faire quelque chose de différent. Si c’est le cas, on sait qu’il va falloir s’accrocher, s’adapter, essayer de limiter la casse. Tout peut changer vite ici. Je pars demain matin assez tôt (10h03 en France). On verra, s’il y a la tempête à cette heure, il faudra faire avec.
G.P. : Vous avez le même entraîneur avec Romain Langasque (Mathieu Santerre), vous avez partagé vos parties avec lui. Que vous a-t-il conseillé ?
M.C. : Depuis toujours il me conseille. Il a toujours eu un côté grand frère avec moi. Il m’aide sur beaucoup d’aspects. Dans le golf et aussi autour du golf, de la carrière. Dès qu’il voit que je fais un truc un peu moyen, il me parle. C’est vraiment cool d’avoir été à ses côtés dans ce début de semaine.