
L’Écossais Robert MacIntyre, qui sera l’un des favoris de l’Open britannique, reconnaît avoir un tempérament de feu. A l’image de la semaine passée où il était très en colère après avoir manqué la défense de son titre au « Scottish », le bouillant gaucher reconnaît qu’il peut piquer des grosses colères quand ça va mal. Mais ces débordements sont plutôt pour la bonne cause selon lui…
De notre envoyé spécial à Portush, Stefan Colin
« Je suis assez bon pour dire aux gens de me laisser en paix pendant une heure. » Façon de dire poliment « Fichez-moi la paix, il vaut mieux que je ne parle à personne« . Robert MacIntyre s’est amusé face à la presse en marge de l’Open britannique à Portrush de son ‘mauvais’ caractère.
« Déjà une heure, 1h30 avant que je m’élance pour jouer un tour, personne ne peut m’approcher. Je me prépare physiquement, mentalement. Et puis il y a l’après tour. Quand je joue mal, c’est pareil, je suis inapprochable pendant 1 heure. Ça peut faire quand même presque huit heures où je suis en mode ‘travail’« , a plaisanté le gaucher vainqueur du Scotissh Open l’an passé.
Cette année, sa défense de titre à North Berwick s’est mal passée. Le joueur de Ryder Cup a passé le cut in extremis et n’a pas brillé le week-end. Il raconte à quel point ces mauvaises journées peuvent l’affecter. « Quand vous passez une mauvaise journée au travail, c’est dur à avaler pour tout le monde. Mais pour moi, ça arrive sûrement plus souvent que dans un autre job. J’ai du mal à évacuer ma frustration très vite. J’ai du mal à appuyer sur le bouton ‘reset’. Il le faut pourtant car les tournois s’enchaînent si vite... »
Être heureux, sourire après un double bogey, pardon mais ce n’est vraiment pas moi. J’ai besoin de pousser un juron ou de casser quelque chose.
Robert MacIntyre ne pense pas pour autant que ce caractère difficile soit un handicap pour performer. Il revendique ces excès de colère.
« Je suis fougueux sur le parcours. Quand je tape un mauvais coup, je jure, je dis des horreurs, je donne un coup de pied dans mon sac. Mais être un heureux après un double bogey, pardon, mais ça n’est pas moi. Je dois faire quelque chose, casser quelque chose. C’est mieux que cette colère sorte de moi. Ça me permet de l’évacuer et c’est mieux pour taper le coup suivant. C’est simple. »
Il faudra peut-être compter avec « Bob » cette semaine pour jouer les premiers rôles à Portrush. Visiblement, la frustration accumulée en Écosse, chez lui, la semaine dernière, a été évacuée. On devine comment…