
En plus de devoir affronter les fairways étroits et les petits greens du parcours de St-Nom-La-Bretèche, les joueurs du 107e FedEx Open de France doivent composer avec un mystérieux virus qui sévit depuis le début de la semaine.
Les supporters de Matthieu Pavon ne verront malheureusement pas le Bordelais ce week-end à Saint-Nom.
Si en début de semaine le vainqueur du Farmers Insurance Open 2024 se réjouissait à l’idée de disputer son 8e Open de France sur un parcours où il n’avait en tête aucun traumatisme (sic), c’est une vilaine gastro-entérite qui a torpillé les espoirs de l’ex-numéro 1 français dès le premier tour (74).
Cependant, rassurez-vous, il n’y a pas de malédiction “Matthieu Pavon” dans les Yvelines car le virus dont a été victime le Girondin auteur d’une carte de 73 vendredi a frappé au bas mot une bonne dizaine de joueurs mais aussi de caddies depuis mardi.
L’Allemand Marcel Siem nous a confié que dès la première journée d’entrainement il ne s’était pas senti très bien. Le vainqueur de l’édition 2012 raconte qu’il a passé une “sale nuit” sans rentrer plus dans les détails. Et depuis, la liste des joueurs malades ne cesse de s’allonger.
Shinkwin incapable de sortir de son lit
Ce vendredi, l’Anglais Callum Shinkwin, pourtant auteur d’une belle carte jeudi (68) et dans une situation délicate à la Race to Dubaï (176e), n’a pas trouvé la force de se lever pour se présenter au départ.
La veille, c’est son compagnon de partie, Julien Quesne, qui a souffert le martyre sur le parcours. Lui aussi n’avait quasiment pas dormi de la nuit et manquait cruellement de forces pour se mesurer aux nombreuses difficultés du parcours.
Je suis cuit, j’ai vomi trois fois ce matin. A la fin, je n’avais plus de force.
Julien Brun
Amat en échec, Brun se bat
Malheureusement, c’est bien le contingent français fort de 27 représentants qui semble être le plus touché par l’épidémie. Auteur d’une bonne entame de tournoi (69) jeudi, Bastien Amat a littéralement “implosé” vendredi sur les premiers trous. Quatre bogeys et un double en six trous ont fait voler en éclats ses espoirs de franchir le cut de son 1er Open de France.
« J’ai très mal dormi. J’avais besoin de sommeil après m’être levé très tôt la veille. Mais j’ai passé deux heures dans la salle de bain et cet après-midi je n’avais pas d’énergie », nous a-t-il avoué un peu dépité après sa carte de 76.
Même constat sans appel pour Julien Brun qui a alterné le très bon (2e eagle de la semaine au 8) et le très moyen. « Je suis cuit, j’ai vomi trois fois ce matin. A la fin je n’avais plus de force. »
Sans catégorie depuis la fin de son exemption médicale et donc en quête d’un top 10 cette semaine pour se qualifier pour le prochain tournoi, l’Antibois a terminé sur les rotules par trois bogeys en quatre trous. Des “baisses de régime” qui l’ont fait rétrograder du peloton de tête, après son 5e birdie du jour au 13, à la 32e place.
Un viking résistant
Mais alors comment expliquer qu’un joueur, lui aussi affaibli par ce mal inconnu ait réussi à signer la carte du jour ? En effet, le 63 réussi par Jeff Winther ce vendredi épaissit un peu plus le mystère.
Car après avoir rendu sa carte vers 14h, le Danois a reconnu qu’il lui tardait de rejoindre sa chambre pour récupérer. « Je crois que j’ai un peu de fièvre et le nez qui coule. Il faut que j’aille voir le médecin et ensuite je retourne me coucher. »