
Présent à l’Alfred Dunhill Links Championship, Nicolas Colsaerts s’élance ce jeudi pour son 500e tournoi sur le DP World Tour. Un compte rond qui couronne ici une riche carrière débutée en 2000 et qui aura permis au Belge de vivre des moments uniques à l’image de ce triomphe en Ryder Cup à Medinah (Illinois) en 2012 ou encore cette victoire à l’Open de France en 2019. Avant de raccrocher les clubs à la fin de l’année !
L.V.
Il l’avait annoncé en amont du FedEx Open de France délocalisé du 18 au 21 septembre à St-Nom-la-Bretèche (78) en raison des travaux du Grand Paris aux abords immédiats du Golf National. Nicolas Colsaerts, 43 ans le 14 novembre prochain, va en effet raccrocher à la fin de la saison. Après 25 années de bons et loyaux services.
Ce choix dévoilé au micro de nos confrères de Canal+ sur un site où il a quasiment effectué ses tous premiers pas – c’était au Trophée Lancôme 2001 – en tant que golfeur professionnel devait coïncider obligatoirement avec celui d’atteindre la barre mythique des 500 tournois joués sur le DP World Tour. C’est chose faite au Dunhill Links Championship, dans un site mythique. Celui de l’Old Course de St Andrews.
Je suis plutôt serein par rapport à cette décision d’arrêter parce que c’est une question à laquelle j’ai réfléchi depuis quelques années maintenant.
Nicolas Colsaerts
« Je suis plutôt serein par rapport à cette décision d’arrêter parce que c’est une question à laquelle j’ai réfléchi depuis quelques années maintenant, souffle le Bruxellois. Ce n’est pas une décision que j’ai prise du jour au lendemain. Déjà l’an passé, c’était très proche et puis il y a eu cette 2e place au Dunhill Links 2024 qui a un peu retardé l’échéance. »
« Lorsque vous jouez sur le Tour pendant 25 ans et que vous avez la chance de célébrer une étape importante comme celle-ci dans le cœur du golf, je pense que tout le monde se sentirait très reconnaissant, poursuit-il. J’étudie cette question depuis quelques années et, lorsque j’ai examiné les chiffres et tout le reste, j’ai réalisé que cela allait être une possibilité, ce dont je suis extrêmement, extrêmement reconnaissant. »
« 25 ans, c’est long, ajoute-t-il encore. Oui, je suis le premier à l’admettre, j’aurais pu faire beaucoup mieux. J’aurais probablement pu gagner une dizaine ou une quinzaine de fois sur le Tour. J’avais probablement ce qu’il fallait. Mais en même temps, croyez-moi, je me suis aussi beaucoup amusé ces 25 dernières années. Je regarde en arrière avec moins de regrets que beaucoup pourraient le penser. »
Son sommet ? La Ryder Cup 2012 à Medinah
Quand on lui pose la question de savoir quel est son meilleur souvenir de ces 25 années de golf professionnel, la réponse fuse naturellement : La Ryder Cup 2012.
« Ce qui ressort le plus, et qui va continuer à surfer sur la vague de la semaine dernière, c’est la Ryder Cup, souligne-t-il. J’ai eu la chance de participer à une édition incroyable dont on parlera encore pour les générations futures. Et j’y ai joué un rôle. »
« J’ai été le premier de mon pays à y jouer, et vous savez, j’ai probablement, sans doute, battu l’un des meilleurs golfeurs, sinon le meilleur golfeur qui ait jamais vécu, à moi tout seul (Tiger Woods lors des fourballs du vendredi après-midi), se remémore-t-il. Je pense donc que lorsque je regarde en arrière, il y a encore beaucoup de choses dont je peux être incroyablement fier. »
La France, un peu comme chez lui…
Il n’oublie pas non plus cet Open de France 2019 au Golf National. Une victoire à -12 décrochée le dimanche malgré un dernier tour au-dessus du par (+1), un coup devant le Danois Joachim B. Hansen.
« Gagner chez vous, c’était aussi un grand moment, conclut le plus français des golfeurs belges, trois fois victorieux sur le Tour. J’avais eu beaucoup de soutien durant toute la semaine de la part du public français. J’ai un rapport très particulier avec la France, avec les joueurs français qui sont pour la plupart des amis. J’ai toujours été super accueilli dans votre pays. Jouer chez vous en France, ça a toujours une saveur particulière ! »
Photo : Nathan Cardet / Golf Planète