
Natif de Marseille, Martin Trainer joue son premier FedEx Open de France à St-Nom-la-Bretèche. Rapidement parti s’installer en Californie où il a appris à jouer au golf, le vainqueur du Puerto Rico Open 2019 a logiquement évolué sous couleurs américaines au début de sa carrière, avant de passer sous pavillon français en 2022, en espérant se qualifier pour les JO de Paris 2024. S’exprimant parfaitement en français, Martin Trainer nous a accordé quelques minutes à St-Nom-la-Bretèche, tout près de Paris où il a l’habitude de venir rendre visite à sa famille.
David CHARPENET, à St-Nom-la-Bretèche,
GOLF PLANÈTE : Comment faut-il prononcer votre prénom ? À la française ou à l’Américaine ?
MARTIN TRAINER : Je m’appelle Martin (Ndlr : à prononcer à la française)
GP : Vous êtes né à Marseille. À quel âge êtes-vous parti aux États-Unis ?
MT : J’ai quitté Marseille à cinq ans pour aller vivre en Californie. Mais ma mère est Française et je suis donc à moitié français.
GP : C’est votre premier Open de France. Qu’est-ce que ça représente pour vous ?
MT : C’est super de pouvoir jouer mon premier Open de France ! J’ai toujours voulu jouer ce tournoi. Je suis Français, même si j’ai grandi aux États-Unis.
GP : Comment ressentez-vous l’ambiance et le cadre de St-Nom-la-Bretèche ?
MT : C’est sympa d’entendre parler français autour du parcours. Je n’ai pas l’habitude et c’est très agréable. Le parcours est super. Il est difficile, surtout au niveau des greens. C’est un parcours haut de gamme !
GP : Vous avez gagné à Porto Rico en 2019, avant de jouer pour la France. Pourquoi avoir choisi de représenter sportivement la France ?
MT : Quand j’ai gagné à Porto Rico, je jouais effectivement pour les États-Unis. J’avais envie de jouer pour la France et la perspective des JO de Paris 2024 était un bel objectif. Mais depuis que je suis passé Français, les résultats sont en baisse malheureusement.
What a day, what a week! A putt here I’ll never forget. Thanks for all the support this week! pic.twitter.com/NuOmu6IUUx@PuertoRicoOpen @PGATOUR
— Martin Trainer (@MartinDTrainer) February 24, 2019
GP : Vous avez longtemps été le seul Français du PGA Tour avant d’être rejoint par Paul Barjon et d’autres Français. Comment s’est passé votre saison outre-Atlantique ?
MT : J’étais le seul Français du PGA Tour pendant quelques années et ensuite Paul Barjon m’a rejoint et on a souvent joué ensemble. Maintenant, on est plus nombreux. Pour la suite de ma carrière, ça va dépendre de ce qu’il se passe. Pour l’instant, je vais jouer plus en Europe. Pour le PGA Tour, il va falloir que je me requalifie. On verra bien. C’est une année difficile, mais il n’est pas trop tard pour bien faire.
GP : Vous revendiquez la paternité du planking (le fait de lire une ligne de putt en s’allongeant au sol) avec Camilo Villegas, qui était baptisé Spiderman…
MT : J’ai perfectionné le planking pour lire les lignes de putt, à l’image de ce que fait Camilo Villegas. On a tout les deux pris l’habitude de lire les lignes de putt comme ça. Je peux dire que je suis le précurseur en espérant qu’il ne lise pas cet interview (rires).
Photos : Lucas Hélin / FFGolf