
Longtemps dans le coup pour la gagne lors du dernier PGA Championship, vainqueur de l’U.S. Open en 2021, Jon Rahm est l’un des sérieux candidats à la victoire cette semaine à Oakmont. Même si depuis son exil sur le LIV Golf, le Basque n’est plus le joueur dominant qu’il a été, il entend bien jouer les premiers rôles en Pennsylvanie sur un parcours a priori taillé à sa mesure.
« Je vais jouer ce parcours pour la 2e fois et il y a eu des changements depuis ma première en 2016. Mais l’essence même d’Oakmont a été conservée. Celui d’un challenge extrême. »
Jon Rahm était amateur lorsque l’U.S. Open s’est disputé pour la dernière fois sur le parcours de l‘Oakmont Country Club. Il avait d’ailleurs terminé meilleur amateur du tournoi, à la 23e place. Ses souvenirs sont pourtant encore assez vivaces. « Le club house est très old school, c’est un lieu iconique. C’est un endroit parfait pour un U.S. Open. »
Encouragé par sa dernière performance en Majeur lors du PGA Championship, quand il est revenu à hauteur de Scottie Scheffler le dimanche à neuf trous de la fin avant de craquer dans le final, l’ex-n°1 mondial croit foncièrement en ses chances de remporter un deuxième U.S. Open après son triomphe il y a quatre ans à Torrey Pines.
Le rough, c’est un peu la loterie, vous pouvez jouer parfois un fer 8 ou juste avancer de 20 mètres
« Je joue bien, je joue de manière très solide ces derniers temps. Je le reconnais, mes nombreux top 10 sur le LIV sont assez peu significatifs compte tenu du champ restreint de ces tournois, c’est vrai. Et j’aurais bien échangé ces places contre une victoire (il n’a plus gagné depuis l’épreuve de Chicago en septembre 2024). Mais je rejoue bien. »
Interrogé sur la difficulté du challenge qui attend les joueurs cette semaine, et notamment par l’âpreté du rough, Rahmbo a estimé que le mental serait l’une des clés.
« En dehors des greens qui sont ondulés et ultra rapides, le rough est la principale difficulté, et c’est un peu la loterie. Vous pouvez manquer le fairway d’un mètre et être incapable d’avancer de plus de 20 mètres. Certaines fois, vous pouvez jouer jusqu’au fer 8 quand la balle est relativement bien placée. C’est comme ça, c’est un peu aléatoire, comme le tirage des tee times et la météo qui va avec. L’U.S. Open en général et à Oakmont en particulier, c’est avant tout un test mental. Il faut avoir la bonne attitude et être patient. »
S’il ne pleut pas, le vainqueur pourrait bien jouer au-dessus du par.
Et justement, la bonne attitude n’a pas toujours été le point fort récemment du champion basque, qui juge avoir progressé récemment dans ce domaine.
« Dans un passé récent, j’ai pu avoir une mauvaise attitude quand ça se passait mal sur le parcours. Je pouvais estimer que c’était la faute des autres (il parle de son caddie), des conditions de jeu… Alors que c’était complètement de ma faute. En ce qui me concerne, il s’agit simplement d’accepter que cela va arriver (les bogeys) et de faire ce qu’il faut pour frapper le meilleur coup la prochaine fois. »
A propos du score final, Jon Rahm fait une prédiction : le vainqueur pourrait bien jouer au-dessus du par, ce qui ne s’est plus produit dans un U.S. Open depuis 2018 (Brooks Koepka à +1).
« S’il ne pleut pas, si le parcours s’affermit, il y a de fortes chances qu’un joueur au-dessus du par gagne à nouveau. Aucun d’entre nous n’est habitué à ça, mais c’est un défi qu’il faut relever. »
Photo : Francois Nel / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP