Auteur d’un troisième tour exceptionnel, Paul Barjon a pris les commandes du tournoi en compagnie de Lee Hodges mais les deux hommes, en quête d’un premier titre sur le PGA Tour, devront se méfier d’un retour de l’arrière avec 14 joueurs qui se tiennent en 4 coups !
La découverte d’un troisième parcours n’a pas perturbé Paul Barjon. Sur le piégeux Stadium Course du PGA West, le plus compliqué des trois tracés de l’American Express à La Quinta, le Néo Calédonien a réalisé une magnifique performance sanctionnée par un époustouflant 65 (-7) qui le propulse en tête de l’épreuve à -18 avec l’Américain Lee Hodges, comme lui issu du Korn Ferry Tour.
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Très à son aise, le rookie tricolore est parti du 10 et a donné le ton d’entrée en réussissant trois birdies sur ses quatre premiers trous.
Après un quatrième birdie au 16 (son 7e trou), Barjon a concédé l’unique bogey de sa journée sur le délicat trou n°17 et son redoutable green en île inspiré du fameux 17 de Sawgrass cher à Pete Dye son regretté architecte.
Bien servi par un grand jeu impeccable et un niveau de putting exceptionnel (28 putts), le Français a bouclé tambour battant le “moving day” avec quatre nouveaux birdies du 4 au 8.
Précis au drive (10 fairways sur 14), il s’est aussi montré très adroit sur ses attaques de greens en touchant 16 fois la cible en régulation.
Une partie vers les sommets
Il n’y pas que la tête de l’épreuve que Paul Barjon partage avec Lee Hodges.
En effet, les deux hommes ne se quittent plus puisqu’après avoir déjà disputé les trois premiers tours ensemble ils seront de nouveau associés dimanche en dernière partie à 10h55 (19h55 heure française).
Une première pour les deux joueurs qui évoluaient l’an passé sur dans l’anti-chambre du PGA Tour, le Korn Ferry Tour, un circuit sur lequel il compte chacun une victoire.
Quoi qu’il en soit cette situation semble parfaitement leur convenir. Samedi elle leur a permis de se tirer mutuellement vers le haut, en témoigne la carte de l’Américain auteur d’un tonitruant 64 (-8), meilleure carte du jour, avec notamment six birdies sur son retour !
Une meute lancée à leurs trousses
Un troisième homme, plus expérimenté (32 ans) mais lui aussi en quête d’un premier succès sur le PGA Tour, prendra le départ du 4e tour à leurs côtés. Il s’agit de Tom Hoge, le leader du premier tour qui ne compte qu’un coup de retard.
Le brillant irlandais Seamus Power, victorieux en 2021 de son premier tournoi dans le Kentucky au mois de juillet, ne pointe qu’à deux coups. 4e à Sea Island en novembre, 3e du Sony Open la semaine passée le golfeur de Waterford présente de sérieux arguments.
Parmi les nombreux prétendants à la victoire, à noter la présence du vainqueur de The Open en 2018 à Carnoustie, Francesco Molinari (-15, 5e). L’Italien que l’on n’avait plus à pareille fête depuis plusieurs mois va tenter d’ajouter un 4e titre sur le PGA Tour à son palmarès.
Leader à mi tournoi Patrick Cantlay a vu son incroyable série record de 21 cartes consécutives dans les 60 prendre fin avec son 72 du jour. Mais le n°1 de la FedEx Cup la saison dernière reste en course au 11e rang (-14), en compagnie notamment de Will Zalatoris (70).
Le numéro 1 mondial Jon Rahm aurait pu se rapprocher davantage avec plus de réussite au putting ce samedi. À -13, le Basque demeure toujours dangereux.
Just above the mountains. ⛰
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Les raisons d’y croire
Vous l’aurez compris la tâche qui attend Paul Barjon ce dimanche est immense. Pour entrer dans l’histoire et devenir le premier Français à remporter un tournoi sur le PGA Tour, il va devoir réaliser un véritable exploit en résistant à la pression et à l’adversité. Cependant les raisons d’espérer sont bien tangibles.
D’abord parce que ce 4e et dernier tour se disputera sur le Stadium Course, un tracé sur lequel il a rendu ce samedi sa meilleure carte de la semaine en déjouant à merveille la plupart des pièges.
L’identité de ses partenaires en dernière partie plaide également en sa faveur. Il s’épargne la présence à ses côtés d’un poids lourd du circuit tel Jon Rahm ou Patrick Cantlay. Barjon est à l’aise avec Lee Hodges et les 3 joueurs du dernier groupe sont dans la même situation inédite, à la recherche d’un premier sacre sur le circuit le plus relevé au monde.
Vainqueur de son premier tournoi sur le Korn Ferry Tour l’an passé à Huntsville, le jeu du tricolore semble bien en place après s’être astreint à une grosse préparation en Californie pendant le break forcé de 7 semaines entamé fin novembre. Depuis le début de la semaine il a touché 81.48% des greens en régulation (44/54) et en moyenne a eu besoin que de 29,4 putts.
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