Le vainqueur de l’US Open 2023, Wyndham Clark, a perdu sa confortable avance de quatre coups à l’issue du « Moving Day ». C’est désormais l’impeccable Xander Schauffele qui mène le bal. Le champion olympique à Tokyo sera suivi de près dimanche par deux vainqueurs en Majeur, puisque derrière Clark à un coup, Brian Harman, le vainqueur de The Open au Royal Liverpool, peut prétendre à la victoire.
Le Players Championship au mois de mars ? Cela semble convenir parfaitement au jeu de Brian Harman. Des greens plus souples, un terrain plus humide, le TPC Sawgrass a bien du mal à se défendre face aux assauts des meilleures lames du PGA Tour et en particulier face aux meilleurs putters du circuit.
Le vainqueur de l’Open britannique en juillet dernier au Royal Liverpool est de ceux-là. Avec son outil magique, le petit gaucher avait écoeuré la concurrence à Hoylake. Cette fois, c’est le fameux parcours dessiné par Pete Dye qui a été mis à mal par le joueur de Géorgie. Samedi, Brian Harman a signé une carte époustouflante de 64 ponctuée de neuf birdies !
Auteur de quatre birdies et aucune erreur sur ses huit premiers trous, la machine a semblé bien huilée très rapidement. Elle n’a connu presque aucun raté tout au long de la journée.
Four birdies in his first eight holes.@HarmanBrian is solo third, four shots off the lead @THEPLAYERS. pic.twitter.com/tXCLA9JC3k
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Harman en bon chasseur
Voilà donc Brian Harman en position de chasseur, un rôle qui lui convient bien.
Avec seulement deux coups de retard, il peut prétendre gagner le Players Championship alors que son premier tour avait été plutôt modeste (72). Le 65 du vendredi l’a relancé, ce 64 lui permet d’égaler le record du tournoi sur deux tours d’affilée (-15, performance réussie seulement par deux joueurs par le passé sur les deux premiers tours) et fait de lui une réelle menace pour Xander Schauffele, le nouveau leader du tournoi qui a renversé son partenaire du jour, Wyndham Clark, qui s’est élancé avec quatre coups d’avance samedi.
Tout avait pourtant bien commencé pour le dernier vainqueur de l’US Open. Malgré un drive dans le gros rough, le natif de Denver a frappé un coup de fer génial pour accroitre sa marge à cinq unités dès le trou n°1.
The thick rough is no problem for leader @Wyndham_Clark.
His approach on No. 1 sets up birdie.
He leads by five. pic.twitter.com/xax0HkWQW1
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Mais la suite a été cahin-caha, la faute à un putting en berne, la “kryptonite” de Superman Clark.
Si son grand jeu a été parfois impressionnant, à l’image du missile expédié à 338 yards (310 mètres) plein fairway au 16, il a également connu quelques ratés illustré par son coup de fer gratté au départ du 17.
After finding the water off the tee, Wyndham Clark saves bogey and drops one back of the lead. https://t.co/dHDcmuJskS pic.twitter.com/xlROsA2VHz
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Le bogey joliment sauvé le laisse toutefois sur une bonne dynamique même si sa performance du 3e tour l’oblige à céder les commandes à l’impeccable Xander Schauffele qui a réussi comme Brian Harman une journée de rêve (65) avec sept birdies et pas la moindre erreur. Du travail d’orfèvre.
Schauffele et l’Amérique aux commandes
Le n°6 mondial a été efficace sur les greens à l’image de cette petite prouesse au 14, qui lui a offert seul la tête du tournoi.
There’s a new leader @THEPLAYERS.@XSchauffele sinks a birdie from 58 feet on No. 14 to take a one-shot lead. pic.twitter.com/zuGzGFvnBK
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Mais en vérité le champion olympique 2020 à Tokyo a été bon partout. Fairways coupés en deux, coups de fers laser, approches de velours, putting en acier, ‘Mr X’ n’a rien manqué, ou presque.
Dimanche, il visera un 8e titre sur le PGA Tour, le premier depuis 2022.
Souvent, très souvent placé dans les grands rendez-vous (11 top 10 en majeur !) mais rarement gagnant dans les très grands tournois (son plus grand titre est le Tour Championship en 2017), Schauffele pourrait enfin triompher dans un rendez-vous de prestige et historique du PGA Tour. Il le mérite…
Les Américains sont en tout cas les patrons du tournoi puisqu’ils occupent cinq des six premières places du classement. Maverick McNealy et Sahith Theegala restent à portée de tir, tout comme le n°1 mondial Scottie Scheffler qui a terminé en trombe avec trois birdies sur ses trois derniers trous, excusez du peu.
Un parcours martyrisé
D’autres joueurs ont martyrisé le parcours, notamment ceux qui se sont élancés dans la matinée. Miraculé la veille en se qualifiant in extremis, Sam Burns était -8 avant le dernier trou où il a trébuché après une mauvaise mise en jeu. Mais son 65, deuxième meilleur score du jour, lui fait gagner une petite quarantaine de places et le propulse dans le top 20. Sa ficelle du jour au 17 symbolise une édition où les joueurs collectionnent les birdies et les exploits sur les greens.
How about that!@SamBurns66 sinks it from 38 feet on the 17th @THEPLAYERS. pic.twitter.com/pCZ8GTi0eF
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Et les Européens dans tout ça ? Ils comptent surtout sur Matthew Fitzpatrick, auteur d’un finish brillant (deux birdies) pour finir qui le laisse à quatre coups du leader. Rory McIlroy et Ludvig Åberg sont dans le top 15, mais sans doute beaucoup trop loin pour se mêler à la lutte.
Le leaderboard
©Sam Greenwood/Getty Images/AFP
