
Vainqueur en Suisse au mois de mai sur l’HotelPlanner Tour, Félix Mory est en bonne position pour disputer une place dans le top 20 en fin de saison et découvrir le DP World Tour à 31 ans. Le Nordiste lance sa deuxième moitié de saison en confiance au Vaudreuil Golf Challenge, après une semaine de repos nécessaire.
Propos recueillis par David CHARPENET, envoyé spécial au Vaudreuil
GOLF PLANETE : Pouvez-vous nous expliquer cet incroyable enchaînement de trois cuts manqués… suivi de votre victoire en Suisse !
Félix MORY : C’est vrai que je restais sur trois cuts manqués en arrivant en Suisse. Mais j’ai connu un début de saison régulier avec huit cuts sur mes neuf premiers tournois. Ensuite, en rentrant en Europe, j’ai attrapé le Covid. Ça ne m’a pas franchement aidé et j’ai manqué trois cuts de suite… avant d’arriver en Suisse. Je sentais quand même que je jouais bien avant le Swiss Challenge. J’en parlais d’ailleurs à mon coach Robin Cocq en lui disant que ça ne tournait juste pas dans le bon sens.
(Avec Robin Cocq. Golf Planète)
C’est étrange en y repensant, mais je me sentais bien là-bas. J’avais des superbes conditions d’hébergement avec vue sur le lac et les montagnes enneigées, des magnifiques petits-déjeuners de la propriétaire… Et ma famille qui m’a rejoint le week-end. Je n’ai rien fait d’exceptionnel pendant le tournoi, mais tout était vraiment solide. Et en fin de semaine, je me suis retrouvé en tête.
Au 17, je tape un de mes meilleurs coups de l’année avec un fer 2 rasant plein vent contre
Félix Mory
G.P. : À quel moment avez-vous senti que la victoire était possible au Swiss Challenge ?
F.M. : J’ai commencé à vraiment croire au titre avec mon chip rentré au 13 pour birdie. Et au 17, je tape un de mes meilleurs coups de l’année avec un fer 2 rasant plein vent contre. Je jouais 240 mètres au fer 2 avec l’altitude. Là, j’avais 200 m vent de face. Et la balle est partie plein drapeau avant de se stopper à 2 mètres du mât. Cet eagle m’a permis d’être co-leader au départ du 18 et de filer en play-off. L’Espagnol Santiago Tarrio a concédé le bogey au 73e trou et ça m’a enlevé pas mal de pression. J’avais deux putts à 2,5 mètres pour gagner. J’ai rentré le 1er putt.
(Photo : Octavio Passos / Getty / AFP)
G.P. : Le public breton était triste de ne pas pouvoir vous voir jouer au Blot Play9. Était-ce un choix de dernière minute de votre part ?
F.M. : J’aurais adoré jouer le Blot Play9. J’ai d’ailleurs de superbes souvenirs de ma 4e place en 2023. Mais il y a beaucoup de tournois que je peux jouer en voiture depuis chez moi en Allemagne et j’avais besoin de faire un break. J’avais prévu de ne pas venir bien avant ma victoire au Swiss Challenge. Mais j’avais oublié de me scratcher officiellement…
G.P. : Vous avez de bons souvenirs au Blot Play9 avec votre 4e place 2023. Vous avez également bien joué ici-même au Vaudreuil l’an passé…
F.M. : L’an dernier, je fais 12e ici. Le parcours ne correspond pourtant pas spécialement à mon jeu je trouve. Le tracé n’a pas trop changé. Le départ du 1 a reculé. Mais ce sont surtout les contours du bunker près de la retombée idéale du coup de départ de ce trou initial qui ont changé. Il n’y a plus d’herbes hautes à cet endroit et c’est une bonne chose parce qu’on pouvait être sanctionné dans le rough pour quelques mètres d’écart par rapport à la ligne idéale. C’est un très bon choix.
(Golf Planète)
G.P. : Vous abordez la deuxième moitié de saison en sixième position de la Road to Mallorca. Comment allez-vous gérer cette deuxième partie d’année ?
F.M. : Je suis sixième de la Road to Mallorca et c’est très bien. Mais il faut encore marquer beaucoup de points pour jouer sur le DP World Tour l’an prochain. Je vais continuer de prendre les tournois les uns après les autres en faisant du mieux possible. Ça n’empêche pas d’être ambitieux et de vouloir finir le plus haut placé à la fin.
(Golf Planète)
G.P. : Quel va être votre calendrier dans les prochaines semaines ?
F.M. : Je vais jouer beaucoup de tournois à proximité de chez moi, accessibles en voiture. Et ça c’est vraiment agréable. Il y aura l’Autriche, la République tchèque et l’Allemagne qui se joue presque à domicile parce que c’est à moins d’une heure de chez moi. Ensuite, j’aurai à nouveau un peu de repos. Et je dois encore réfléchir à la meilleure manière d’aborder la dernière ligne droite qui sera décisive.
Photos : Jan Kruger / Getty / AFP, sauf mention