
Jenny Shin a découvert juste avant le KPMG Women’s PGA Championship que ses difficultés au driving étaient dues à un club mal équilibré et non à sa technique, illustrant le manque d’attention dont souffrent parfois les joueuses du LPGA Tour par rapport à leurs homologues masculins.
Jenny Shin a vécu un véritable casse-tête cette saison sur le LPGA Tour. Alors qu’elle pensait que ses difficultés au driver étaient liées à son swing, la Sud-Coréenne a finalement découvert que le problème venait… du club lui-même !
Dans un long fil de tweets (voir ci-dessous), Jenny Shin détaille comment elle a traversé une période de doutes et de remises en question, voyant sa distance et sa précision au drive chuter de 78 à 73% et par effet de ricochet les greens touchés en régulation de 70 à 64% – une différence qui peut coûter cher, à ce niveau.
This Tuesday, I found out that I was using a driver that was 4 swing weights heavier than what I’ve been using my whole career 🧵 👇🏼
— Jenny Shin (@JennyShin_LPGA) June 21, 2025
Un driver mal remplacé
Tout a commencé après l’AIG Women’s British Open l’an dernier, lorsque le driver qu’elle utilisait depuis quatre ans a échoué au test de l’effet « trampoline ». Depuis, impossible de retrouver les mêmes sensations avec un autre club. Malgré plusieurs essais, rien n’y a fait : la distance baissait, les erreurs se multipliaient, et comme des changements techniques n’y changeaient rien Jenny Shin commençait à douter de son propre jeu, allant jusqu’à évoquer la possibilité de souffrir des « yips ».
Je n’ai jamais pensé à remettre en question le driver pour lequel j’avais fait un fitting.
C’est le mardi avant le Women’s PGA Championship que tout s’est éclairci. « Mon ami, qui est représentant pour Srixon, m’a vu taper des balles et m’a demandé comment ça allait. Je lui ai répondu : « Je suis désespérée, peux-tu me fabriquer un driver en D0 ? » […] Nous avons alors découvert que le driver que j’utilisais était en D4. Ce n’est pas étonnant que je ne sois pas arrivée à ramener la face de club square, raconte-t-elle sur X. Je n’ai jamais pensé à remettre en question le driver pour lequel j’avais fait un fitting. »
Ce driver était quatre points de swingweight plus lourd, ce qui représente une différence d’environ 8 grammes dans le poids de la tête. Cela ne semble pas beaucoup, mais Jenny Shin était manifestement sensible, inconsciemment, au changement de poids et cela l’a sans doute amenée à modifier son swing.
Le fait d’avoir une sensation de swing complètement différente en l’espace de 24 heures, d’en voir la preuve et de retrouver confiance en moi a été une expérience incroyable.
Après avoir enfin retrouvé un driver adapté, le Sud-Coréenne a immédiatement constaté la différence, signant une belle 12e place sur le difficile parcours du PGA Frisco, preuve que le matériel peut tout changer, même chez les pros.
« J’ai enfin réussi à taper des balles en draw et en fade à volonté. Inutile de dire que j’ai atteint de nombreux fairways cette semaine, ce qui n’aurait pas été possible si j’avais conservé le mauvais driver, ajoute-t-elle. J’ai vraiment vécu des montagnes russes émotionnelles. Le fait d’avoir une sensation de swing complètement différente en l’espace de 24 heures, d’en voir la preuve et de retrouver confiance en moi a été une expérience incroyable. »
Une différence de traitement
Son histoire met aussi en lumière une réalité du LPGA Tour : les joueuses ne bénéficient pas toujours de la même attention que les pros du PGA Tour.
Cette mésaventure se termine bien pour Jenny Shin, mais elle doit pousser tous les joueurs et joueuses à ne jamais sous-estimer l’importance d’un matériel parfaitement adapté. Quel que soit leur niveau…
Photo : Jamie Squire / Getty Images via AFP