Lors d’une conférence de presse organisée le mardi 8 octobre pour évoquer la prochaine Ryder Cup prévue à Bethpage en septembre 2025, les capitaines des deux camps, Keegan Bradley et Luke Donald, ont fait quelques petites révélations. Voici ce qu’il faut retenir.
Côté USA : Mickelson n’en sera pas
Keegan Bradley n’y est pas allé par quatre chemins quand on l’a interrogé sur la possible présence de Phil Mickelson en tant que vice-capitaine : « Aucune chance, ça ne l’intéresse pas. »
Le sextuple vainqueur en Majeur avait un temps été pressenti pour le poste de capitaine américain pour cette édition 2025. Mais ça, c’était avant, avant des déclarations en tout genre bien malvenues de la part de « Lefty » notamment autour de la guerre des circuits avec des charges récurrentes contre le PGA Tour. Mickelson ne sera donc pas à Bethpage, ni en tant que joueur (sur le LIV Golf, il n’est plus performant depuis longtemps), ni dans le staff américain. Il faisait encore partie des cinq vice-capitaines à Whistling Straits, en 2021 !
Côté Europe : Garcia y sera, peut-être
Ex partenaires de double en Ryder Cup, Luke Donald et Sergio Garcia restent proches et continuent d’échanger. Contrairement à Jon Rahm et à Tyrrell Hatton, deux de ses « camarades » du LIV Golf, le recordman de points en Ryder Cup ne dispute aucun tournoi sur le DP World Tour en cette fin de saison. Et pour cause, il a rendu sa carte du circuit européen et doit s’acquitter d’une lourde amende pour pouvoir la récupérer, ce qu’il n’a toujours pas fait.
Mais le vainqueur du Masters 2017 pourrait revoir sa décision. Il rêve toujours de disputer une nouvelle fois l’épreuve biennale. « Nous avons eu plusieurs conversations, a révélé le capitaine européen. Sergio pense revenir sur le DP World Tour. Il est prêt à se plier au règlement pour être éligible à la Ryder Cup, comme tous les autres. Il comprend tout ce que cela implique. Nous avons eu cette conversation il y a à peine deux semaines. »
Évidemment le temps presse pour Sergio Garcia, car non seulement il doit récupérer son éligibilité, mais il doit aussi disputer un nombre suffisants de tournois sur le DP World Tour en 2025. Et inscrire des points, beaucoup de points pour espérer obtenir sa place directement dans l’équipe. A 44 ans, son expérience pourrait être précieuse dans l’équipe européenne, mais à Rome, on a vu que la jeune garde pouvait très bien s’en sortir sans lui…
Côté USA : Bradley ne devrait sans doute pas jouer
Lors de sa nomination surprise, Keegan Bradley avait annoncé qu’il espérait pouvoir être capitaine-joueur à Bethpage s’il se qualifiait aux points. Son optimisme semble avoir évolué. Le dernier capitaine-joueur côté américain en Ryder Cup était Arnold Palmer en 1963. Cette statistique devrait rester en l’état.
« J’ai observé de près le boulot de Jim Furyk à la Presidents Cup, et celui de ses vice-capitaines, a reconnu Bradley. Ils ont su créer une atmosphère idéale pour nous les joueurs, dans une compétition où les nerfs sont mis à rude épreuve. Ils ont fait un super boulot. Ce n’est pas simple à créer tout ça. J’ai envie d’être joueur sous le maillot américain, mais je me soucierai plus tard de voir si c’est possible de doubler les fonctions. Aujourd’hui, ma préoccupation principale en ce qui concerne la Ryder Cup, c’est mon poste de capitaine. »
Côté Europe : Colsaerts pourrait rempiler
Pour le moment, Luke Donald n’a nommé officiellement que deux vice-capitaines, deux hommes déjà présents à ses côtés à Rome, Thomas Björn et Edoardo Molinari. L’Anglais veut se donner un peu de temps pour compléter son staff. Il avait choisi cinq vice-capitaines en Italie. Nicolas Colsaerts, Francesco Molinari et Jose Maria Olazabal faisaient partie eux aussi du « squad ». Il semble bien que le premier nommé ait de grandes chances de rempiler.
« J’ai été en contact avec Nico très récemment, a précisé Donald. C’était vraiment sympa de le voir tout près de la gagne au Dunhill Links Championship, après toutes ces années où il a un peu galéré avec son jeu. J’ai vraiment cru qu’il allait le faire. Il a été parfait dans le vestiaire à Rome. C’est un gars qui connaît bien le jeu, le circuit, les joueurs et qui a des relations amicales avec tous les joueurs européens. Il a une super énergie et des bonnes vibrations. Nico est assurément dans mon esprit pour l’annonce des prochains vice-capitaines. »
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