Malgré le sublime duo Garcia-Rahm, les Américains en tête après les foursomes

24 septembre 2021

Victorieux 3&1 de la paire Justin Thomas-Jordan Spieth, les Espagnols Sergio Garcia et Jon Rahm ont apporté pour l’Europe le premier point de cette 43e Ryder Cup. Mais ce sont les Américains qui prennent les devants avec trois victoires dans les trois autres duels. Comme en 2018 au Golf National après la première session de doubles, les Etats-Unis sont en tête 3-1 !

Comme il y a trois ans au Golf National, les Américains sont en tête 3-1 après la première session de doubles. En 2018, on s’en souvient, les hommes du capitaine Jim Furyk affichaient le même score après les quatre matches de fourballs du vendredi matin.

Retrouvez le live des quatre sessions de foursomes

Cette fois, c’est en foursomes qu’ils se sont imposés, une formule qui, on le rappelle, avait permis aux Européens de passer un cinglant 4-0 aux Américains dans l’après-midi du premier jour sur l’Albatros. Il n’y a plus qu’à rêver que le scénario s’inverse dans les fourballs pour une équipe européenne bien médiocre, il faut bien le reconnaître.

3UP with three to play 😘#TeamEurope #RyderCup pic.twitter.com/qe3DjBAUjw

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A vrai dire, seule la paire 100 % espagnole formée par Sergio Garcia et l’actuel n°1 mondial, Jon Rahm, a fait honneur au Vieux Continent. Partis en premiers à 7h05 locale (14h05 en France), ils ont su attendre le bon moment pour prendre l’ascendant sur le duo Justin Thomas-Jordan Spieth, pourtant 1 up après deux trous.

Jon Rahm a ainsi très rapidement placé le curseur très haut au putting, enquillant des putts longues distances pour passer 1 up après quatre trous. Et malgré un retour square des Américains au 5, ils ont, imperturbables, laissé parler le talent, virant à 2 up après neuf trous puis à 3 up à la sortie du 10. Une alchimie parfaite entre les deux hommes qui rappelaient les grandes heures ibériques à la fin des années 80 et au début des années 90 avec la doublette mythique Seve Ballesteros-José Maria Olazabal.

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Le coup de l’année de Jordan Spieth qui dans une position impossible plante sa balle à 1 mètre du drapeau 💪👌👏💥 pic.twitter.com/6CLtTbDy5r

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Malgré un retour 2 down des Américains au 13, c’est finalement Sergio Garcia en personne, 10^e Ryder Cup jouée cette semaine, qui redonnait une avance de trois points après 15 trous sur un magnifique putt de plus sept mètres. L’écart ne bougera plus, malgré une incroyable tentative de sauvetage de Jordan Spieth sur le par 3 du 17, manquant de finir la tête dans le lac Michigan en contrebas. 3&1 score final

« Je me suis senti plutôt très bien. Je ne changerai de partenaire pour rien au monde, il a rentré des putts de partout. On a très bien joué pour les battre », souligne juste après un Sergio Garcia qui affiche désormais 26,5 points en Ryder Cup. Son propre record battu ! Il rentre d’ailleurs un peu plus dans la légende en égalant aussi Sir Nick Faldo avec un 23^e match remporté en Ryder Cup.

McIlroy-Poulter, hors sujet

Ce duo que l’on a forcément envie de revoir est-il l’arbre qui cache la forêt ? On ne l’espère pas mais les trois autres paires européennes n’ont pas franchement pesé lourd dans cette matinée plutôt fraîche dans le Wisconsin. Paul Casey et Viktor Hovland n’ont ainsi mené qu’une fois face à Morikawa-Johnson (1 up après 4 trous) avant que les Américains ne plient le match 3&2 au 16.

Même constat pour Koepka-Berger, tout juste chahutés pendant l’aller (square après neuf trous) par une association Westwood-Fitzpatrick trop inconstante et vainqueurs 2&1 sans trop forcer.

Et que dire du spectacle affligeant offert par Rory McIlory, auteur certainement de l’un de ses plus mauvais matches en Ryder Cup, et Ian Poulter, très très loin de son niveau de Medinah en 2012. Menés 5 down après cinq trous, les Britanniques, certes revenus à 3 down au départ du 12, s’inclinent logiquement 5&3 face aux excellents et décomplexés Cantlay-Schauffele, sept birdies en quinze trous (contre seulement trois pour les Européens).

Reste maintenant à savoir si Padraig Harrington va pouvoir trouver les mots et les solutions pour inverser cette tendance pour le moins inquiétante… Pire encore, lors des treize dernières fois où les Etats-Unis ont gagné la première session de doubles sur leur sol, ils sont allés au bout. Mauvais présage donc !