Au milieu des montagnes du Vaucluse, avec des superbes vues sur les Alpilles et le Lubéron, le golf de Saumane est un régal pour les yeux. Sa difficulté en fait aussi un beau défi. L’ancien champion français Jean Garaïalde s’est inspiré des paysages naturels vallonnés pour tracer un 18 trous escarpé plein de pièges qui mérite bien son slope de 141 des départs blancs…
A quelques kilomètres d’Avignon, à une portée de drive de la charmante cité de l’Isle sur la Sorgue surnommée « la Venise Comtadine », le golf de Saumane est un lieu idéal pour agrémenter des vacances ensoleillées mais aussi pour tester l’état de son swing. Moins connu que son voisin de l’arrière-pays, Pont Royal et son parcours dessiné par la légende Severiano Ballesteros, il vaut pourtant le détour, par son charme très provençal, ses vues à couper le souffle sur les massifs des Alpilles, sa terrasse panoramique, son restaurant séduisant et par le challenge sportif qu’il représente.
le golf ne désemplit pas, avec ses 730 membres et ses 19 000 green fees à l’année
Jean Garcia, directeur du golf de Saumane
Jean Garaïalde n’a pas voulu faire de Saumane un lieu pour touristes de passage ou golfeurs débutants. Il faut dire que le parcours, qui a vu le jour en 1990, n’a nul besoin d’artifice ni de complaisance pour attirer la foule. Comme l’explique le propriétaire et directeur des lieux Jean Garcia, «le golf ne désemplit pas, avec ses 730 membres et ses 19 000 green fees à l’année. Les parties de quatre se succèdent même l’hiver. Il faut toujours beau ici ! Nous avons même mis en place un droit d’entrée depuis 6 mois.»
Sublimes vues sur les Alpilles
Il faut dire que la vue, la préparation du terrain (malgré quelques zones en réparation lors de notre passage), le climat, la table, la piscine même pour les résidents du “Madame vacances”, tout est séduisant. Les séminaires d’entreprise sont d’ailleurs fréquents grâce à de nombreuses salles adaptées. Mais attention, le parcours, lui, est un appel à la modestie pour ceux qui espèrent profiter des fairways roulants et de l’air chaud favorable au vol de balle. Les gros frappeurs vont devoir se méfier !
Jean Garaïalde a corsé les difficultés
Avec ses 6191 mètres des blancs, Saumane est d’emblée solide sur le papier. Des tees de départ, il est franchement impressionnant avec de nombreux doglegs, beaucoup de départs en aveugle, d’immenses bunkers de fairway et plusieurs obstacles d’eau savamment placés. La maîtrise du “powerfade” est un vrai plus pour tenir la balle en jeu…
« C’est un tracé où il faut apprendre à placer la balle, prévient Jean Garcia. Il faut d’abord être un bon stratège et un joueur précis.»
Le trou n°1 vous met tout de suite dans l’ambiance. Ce par 4 en dogleg droit fait quand même 393m en montée avec un bosquet de pins maritimes à éviter à tout prix et il faut ensuite attaquer un green profond mais étroit aux pentes diaboliques !
Le trou n°1, sérieux dogleg droit, vous met tout de suite dans l’ambiance !
Au moment de notre venue, les greens, carottés trois semaines plus tôt, étaient un peu lents. Heureusement serait-on tenté de dire… «C’est d’habitude un des points forts et l’une des grosses difficultés de notre parcours, jure Jean Garcia. Ils étaient à 2,80 au stimpmeter avant le carottage. Il faut bien apprendre à les connaître pour espérer scorer.»
Les greens étaient encore un peu lents lors de notre venue.
La suite du parcours n’est pas vraiment plus confortable, même si le trou n°5, qui surplombe l’ensemble du parcours, offre une vue qui adoucit le moral entamé par une série de bogeys.
Le trou n°9 offre également une plongée sublime vers le club house. Un plaisir des yeux qui ne doit pas faire oublier la nécessité de survoler une pièce d’eau sur le troisième coup de ce par 5 de 534 mètres en double dogleg. Un conseil, si votre index n’est pas à un chiffre, préférez les départs jaunes (5 782m), l’expérience en sera sans doute plus agréable…
Plongée vers le trou n°9 et le club house au loin !
Immanquable 19e trou
Les neuf trous du retour sont plus francs et plus conventionnels, même si l’étroitesse des mises en jeu reste le leitmotiv du parcours.
Les départs sont étroits, comme ici au trou n°14.
Le trou n°14, par 5 presque modeste (480m des blancs, 454m des jaunes) symbolise à lui seul le caractère du tracé de Jean Garaïalde.
Le départ dans un couloirs de pins est étroit, l’attaque du green en deux est presque impossible malgré un bon drive. Le green est en effet défendu par une pièce d’eau frontale. Attention aussi au hors limite pour les coups trop longs !
Le n°18 propose un ultime départ oppressant avec de l’eau à droite comme à gauche de de dolgeg en montée. Même si le drive trouve le chemin du fairway, il vous restera à tenter d’éviter un immense bunker qui barre l’accès d’un petit green surélevé. Le par sera un très bon score. Comme sur tous les trous de Saumane !
Le départ du trou n°18 vu des jaunes. Des blancs, l’obstacle d’eau à gauche est invisible, méfiance !
La terrasse panoramique qui vous tend les bras est ensuite une invitation à la détente qui ne se refuse pas après un tel parcours. Les fontaines des obstacles d’eau vous paraîtront beaucoup moins stressantes un verre à la main. Vive le 19e trou, immanquable celui-là !
La tarrasse du restaurant et du bar est un « must do » à Saumane.
Car on n’oubliera pas aussi de prévenir aussi que la marche est plutôt sportive.
Séduisant visuellement, Saumane est donc un golf qui recèle de pièges qui mettront votre swing à rude épreuve. Soyez prêts à relever le défi !
Informatiques pratiques
Site officiel : https://www.golfdesaumane.fr
Green fees visiteurs : de 65 à 85 Euros (18 trous)
Restaurant : menu du golfeur à 23 Euros
©Fly Over Green
