Exclusif Construction de parcours (4ème partie)

Devra-t-on bientôt raccourcir les parcours ou réduire le nombre de trous ?

30 juillet 2022
Sur l’ile d’Arran, le magnifique golf de Shiskine n’a que 12 trous

Dans ce nouveau chapitre de son enquête sur la construction de golfs, Golf Planète pose aujourd’hui une question qui fait débat dans le monde du golf :
Devra-t-on un jour raccourcir la longueur des parcours, fixer de nouvelles normes ou/et  passer par exemple de 18 à 12, 13 ou 14 trous? Ou bien encore modifier les performances des balles pour les professionnels ?

Qu’en pensent les spécialistes, architectes et joueurs en particulier ?

Avantages- Inconvénients de l’une ou l’autre des options avec quelques exemples de réalisations en France mais aussi de l’autre côté de la Manche ou de l’Atlantique.

Le débat est loin d’être clos, celui sur la balle en particulier, que nous étudierons plus précisément dans un prochain volet.

Un dossier préparé par Denis et Roland Machenaud

 


De sérieuses modifications à l’étude


 

Alors que l’Open Britannique s’est achevé en juillet à St Andrews par un temps estival et des scores  bas, la lancinante question de savoir comment, d’une manière générale, doit-on faire pour que ces parcours dits historiques ne soient pas ridiculisés par les champions actuels, est revenue naturellement à la surface. Alors, soyons clairs et ne nous trompons pas de débat. Celui abordé par les médias à l’occasion du grand rendez-vous de l’élite mondiale, concerne exclusivement les joueurs professionnels et les amateurs de haut niveau. Ce n’est pas ce débat que nous souhaitons aborder aujourd’hui mais beaucoup plus largement celui qui concerne l’immense majorité des pratiquants actuels et futurs, disons les golfeurs et golfeuses avec un index supérieur à 18, ce qui représente quasiment plus de 90 % des amateurs de la planète golf.

La tendance aujourd’hui affirmée par les autorités du golf mondial de réfléchir sérieusement à l’éventualité d’un changement des normes pour s’adapter aux nouvelles conditions de vie en société et aussi au dérèglement climatique qui exige de nouvelles pratiques, a pour conséquence directe d’envisager à plus ou moins long terme des modifications sérieuses des parcours notamment. Il est loin désormais le temps où le golf le plus célèbre entre tous – l’Old Course de St Andrews – se jouait sur… 22 trous jusqu’en 1764 !

Les raisons sont nombreuses qui incitent à penser qu’on ne pourra pas indéfiniment concevoir des golfs XXL. Manque de foncier disponible, déforestation de plus en plus mal perçue, artificialisation des sols contestée, surtout en présence d’immobilier, intrants en voie d’interdiction, eau qui se raréfie, bio-diversité parfois en danger, autant d’arguments qui, dans le futur, joueront un rôle de plus en plus grand, militant vers une probable limitation des parcours en général, tendant vers une plus grande exemplarité face aux menaces qui pèsent sur l’avenir du golf.

Voici un tour d’horizon – non exhaustif bien entendu – qui montre que sur tous les continents aujourd’hui on prend en compte cette problématique, avec des initiatives originales mais pas que… efficaces aussi et qui satisfont beaucoup de golfeurs, peut-être plus que ce à quoi on pouvait s’attendre, et cela est évidemment réjouissant.

Dans le prochain article, nous dresserons les projecteurs sur certains golfs comme Belle-Ile qui n’ont pas 18 trous et qui semblent très bien vivre ainsi.

Mais aujourd’hui, commençons par l’avis du directeur de la Fédération et ceux d’architectes sur la question.

 


Christophe Muniesa : « Le format 12 trous est intéressant aujourd’hui dans le cadre des nouvelles pratiques et des nouveaux golfeurs »


 

Golf Planète: La longueur des parcours, voire le nombre de trous, est aujourd’hui en discussion dans des cercles professionnels. En France, certains ont évoqué le fait que la taille idéale d’un parcours de golf aujourd’hui serait de 12 trous. Qu’en pensez-vous ? »

 

Christophe Muniesa : Avant de s’engager dans la conduite du plan des « 100 petits équipements », la FFGolf avait mené une étude dans les pays au sein desquels on observait une dynamique de croissance positive. Qu’il s’agisse de l’Espagne ou de l’Irlande, nous avions observé qu’il existait une offre de pratique de proximité soutenue par la présence de nombreux parcours compacts ou Pitch & Putt. En France, nous avions clairement un déficit d’équipements de ce type.

Depuis, nos territoires se sont dotés de plus de 120 petites structures. Ces nouveaux équipements ont permis de créer plus 80 000 golfeurs entre 2008 et 2018.

En d’autres termes, c’est l’équipement qui fait le golfeur !

Cette logique s’applique à pas mal de  nouvelles pratiques sportives, qu’il s’agisse du foot en salle, du padel-tennis, ou encore des murs d’escalade urbains.

Les clefs du succès dans le développement d’un sport, c’est l’offre de pratique. Les composantes clefs de cette offre sont notamment la proximité, le caractère abordable de la tarification, l’accessibilité en terme d’exigence technique, sans oublier la « maitrise » du temps.

Le golf est un sport fantastique par de multiples aspects. Ce n’est pas moi qui vais vous dire le contraire !

En revanche, toutes les études que nous conduisons auprès des nouveaux golfeurs ou des personnes ayant un projet de pratique du golf démontrent que les questions de temps de jeu et de difficulté restent de potentiels obstacles.

Donc, l’enjeu principal, c’est de proposer aux personnes qui démarrent l’activité des parcours qui donnent le goût du jeu, sans les rebuter. Ceci est d’autant plus vrai aujourd’hui, que les néo-golfeurs veulent aller très vite sur le parcours. Si vous laissez les gens au practice pendant des semaines, voire des mois, ils abandonnent. Si vous les envoyez sur des parcours trop difficiles, vous les perdez aussi…

C’est vraiment une affaire d’équilibre.

C’est dans ce contexte et cette perspective que le format 12 trous est intéressant.

9 trous, ça peut être un peu frustrant ou jugé trop court. Mais, 18 trous, c’est souvent trop long.

En fait, si vous êtes en capacité de proposer un parcours qui se joue en moins de 3 heures, composé de trous d’une longueur modérée, ça marche. Dès lors qu’il faut 5h pour jouer le parcours et que d’une certaine manière ça devient « une épreuve » au sens péjoratif du terme, ça coince.

J’insiste sur ce que je veux dire par « longueur modérée ». Grâce aux « départs recommandés », les clubs sont en capacité de proposer aux différentes catégories de joueurs des trous d’une longueur adaptée à leur niveau de jeu.

https://www.ffgolf.org/Jouer/Tous-golfeurs-ou-le-golf-nouveau/Les-departs-recommandes

Jouer un parcours qui correspond à son niveau est un facteur fondamental de rétention. Si c’est trop long, donc par voie de conséquence trop difficile, ça génère des abandons…

Dans les études que j’évoquais plus tôt, l’attente générale des joueurs ou pour ainsi dire « le plus grand dénominateur commun », revient à mobiliser au maximum une demi-journée pour faire une partie. Si on compte 30 min de temps de trajet à l’aller et au retour, ainsi que 3h de jeu au maximum, ça passe. En revanche lorsqu’on passe plus de 4h sur le parcours (et parfois 5h, malheureusement), là, ça ne fonctionne plus.

Encore une fois, il s’agit des retours des néo-golfeurs. Pour les joueurs traditionnels, la demande principale reste orientée vers un parcours 18 trous.

Cette réalité renvoie à une certaine complexité pour les clubs. Il n’est pas toujours aisé de faire cohabiter ces différentes « populations » porteuses d’attentes parfois contradictoires. »

 


Yves Bureau, architecte de golf, notamment concepteur du magnifique parcours de Saint-Jean-de-Monts en Vendée : « Le parcours idéal pourrait-être de 12 trous  à 14  trous, avec recherche de  variétés dans le jeu afin de séduire tous les golfeurs. Et c’est possible ! »     


 

Cap Esterel

Golf Planète : durant votre longue vie d’architecte, avez-vous pensé un jour à proposer un parcours plus court pour diverses raisons ou la question ne s’est-elle jamais posée ?

Yves Bureau : Effectivement, la question s’est posée  sur plusieurs projets, dans la mesure où la disponibilité du foncier proposé  était  insuffisant pour élaborer un parcours standard de 18 trous. 

Dans cette situation, les projets ont bien été pensés et conçus, pour  la réalisation de parcours 9 trous, et ils sont nombreux ( Castres , Ploërmel, Montal-Saint-Céré, Cesson-Sévigné, Verneuil-sur-Avre, Cap Esterel, Belle-Île, Vire la Dathée, Saint-Laurent, Cap Malo..).

De parcours compacts 6 trous comme à Saint-Lô  dans le cadre de la création d’un parc urbain, ou Grimaud dans le cadre d’un complexe immobilier, ou  des structures de centres d’initiation comme à Sophia-Antipolis, Quiberon, ou encore comme à Marseille Borely lors de la restructuration du  parcours inscrit au sein de l’hippodrome.         

La création de ces parcours plus  courts sont souvent des parcours de  proximité de villes ou de structures sportives existantes, de zones de loisirs,  de création  de zones d’activités, donc une belle opportunité pour les collectivités ou maîtres d’ouvrages privés.

GP : pour vous, un parcours plus court (ou moins long), est-ce d’abord un 18 trous dont on rabote certains trous, voire la totalité, ou doit-on couper définitivement avec le sacro-saint 18 trous et concevoir à l’avenir des golfs avec moins de trous ?

Les nombreuses  réalisations précédentes montrent bien les différentes possibilités de pratiquer le golf hors parcours standard. Un parcours  plus court ne devra pas raboter certains trous mais offrir aux joueurs  un équilibre entre chaque trou, avec un maximum de greens, car la finalité de ce sport, c’est bien de  poser la balle sur le green et rentrer son putt après analyse des pentes. Dans ce cas,  la conception du parcours plus court devra mettre en évidence la stratégie du petit jeu, la stratégie d’approche où le joueur pourra s’initier, s’entraîner, se perfectionner.
J’ai toujours considéré le golf comme un sport avant tout loisirs, où le joueur doit profiter d’un bel environnement, des paysages aménagés dans un cadre  de verdure permanent.

GP : si on considère qu’il faut impérativement choisir la seconde option, quel est selon vous le nombre de trous idéal pour ce nouveau type de parcours ?

Concevoir à l’avenir des golfs avec moins de trous, la question est posée, et  elle apportera une réponse aux joueurs qui ne disposent pas suffisamment de temps pour jouer 18 trous, sachant qu’au bout de 9 trous, si l’on s’arrête là, il y a souvent  un  sentiment de frustration . Le parcours idéal pourrait-être de 12 trous  à 14  trous, avec recherche de  variétés dans le jeu, trous  joués en dogleg gauche ou droite, avec des obstacles naturels ( arbres, étangs, ruisseaux,…), des bunkers frontaux , latéraux…..autour d’un green.

Baden

GP : quel est l’équilibre (pars 3, 4 et 5) à respecter dans tous les cas  pour parvenir à un parcours harmonieux ?

Un parcours harmonieux doit alterner bien sûr des trous courts et longs, pour varier le type de coups à jouer .Si possible créer 1 ou 2 par 5  afin d’ utiliser  un maximum de clubs. À titre d’exemple le golf de Cap Malo, parcours  de 9 trous, présente un grand practice, une zone d’approche, un par 31 d’une longueur de 2028 m, avec 4 pars 4 et 5 pars 3, ( aucun  par 5 ), mais toutefois un équilibre dans le jeu avec un par 4 aux trous  1, 4, 6 et 9, avec obstacles d’eau créés pour agrémenter le jeu mais aussi pour récupération des eaux de pluie  afin d’assurer l’alimentation en eau pour l’arrosage du golf. L’harmonie de ce parcours, poumon vert au cœur d’une zone d’activités de 15 hectares, présente un autre atout : c’est un  golf jardin, conforté par une thématique florale au niveau de chaque trou.
Il faut rappeler qu’il est important dans le dessin des parcours et plus particulièrement aujourd’hui d’avoir la possibilité de revenir au club-house au trou n°9, ou même si possible au n°12, comme par exemple au golf de Nantes-Erdre. Ce dernier est un golf urbain ( 5876 m, par 71), à moins de 15 minutes du centre -ville de Nantes, qui offre de nombreuses possibilités de retour au club-house, mais attention à la gestion du nombre de trous  à jouer.

Cap Malo

GP : existe-t-il des difficultés spécifiques à réduire la superficie d’un parcours ou bien cette solution comporte-t-elle divers avantages auxquels on ne pense pas d’emblée ?

S’il y a lieu de réduire un parcours, la question se pose aujourd’hui devant la difficulté  de trouver du foncier ( un parcours standard de 18 trous requiert au minimum 50 hectares ) mais aussi devant la difficulté pour l’obtention du permis d’aménager qui demande plusieurs années après présentation de nombreuses études environnementales, et souvent des recours d’associations , malgré la bonne  prise en compte des données écologiques. Les  dossiers de création seront plus faciles d’obtention  sur des surfaces moindres, en particulier si un projet de golf se crée sur une ancienne exploitation agricole par exemple.

GP : aujourd’hui, avec le manque de foncier disponible en France ou la volonté de l’utiliser à d’autres fins, un parcours plus court ne sera-t-il pas bientôt la seule solution envisageable si on veut voir aboutir un projet ?

Il est clair  que depuis de  nombreuses années, la création d’un golf  est devenu extrêmement difficile , avec les exigences imposées par les différentes études nécessaires à élaborer en préalable avant toute réalisation. C’est donc une belle  opportunité de pouvoir créer un parcours de golf  plus court sur une surface réduite, et souvent lié à des équipements existants, parc urbain, zones  de loisirs, complexes  immobiliers, coupures vertes urbaines etc.

Golf compact de  SAINT LO ( 6 trous par 3 ) occupant une
surface de 4,5 ha sur les 12 ha liés à la création d’un parc urbain, à proximité de lotissements , zone
d’activités, centre aquatique….

 

GP: la tendance actuelle aux États-Unis est de plus en plus tournée vers le « golf-plaisir ». Et chez nous ?

Un parcours court sera plus destiné au golf plaisir, au golf loisir, plutôt qu’au niveau golf compétition à la configuration d’un terrain difficile comme j’ai pu en concevoir : le golf d’ Omaha Beach (36 trous) ou le golf de Saint-Jean-de-Monts (18 trous). Le parcours court devra recevoir tous types de golfeurs, présenter malgré sa surface et distance réduites, un vrai challenge pour les meilleurs, et être attractif, accessible pour les débutants ou joueurs ayant peu de pratique. C’est à ce niveau de conception de golf-plaisir, que l’architecte de golf doit créer des parcours plus courts, où notamment les facteurs d’adresse, de stratégie, de réflexion seront bien présents, et où chaque trou offrira une image différente malgré sa surface diminuée.

Le magnifique golf de Saint-Jean-de-Monts signé Yves Bureau, à jouer et rejouer

 


USGA et  R&A : « Cette course à la distance doit cesser »


Dans un rapport publié récemment dont Golf Planète vous a déjà fait part, les deux hautes autorités mondiales du Golf ont souligné leur crainte sur l’évolution négative à terme du jeu si l’on continue à augmenter encore et toujours les distances de frappe et en conséquence la longueur des parcours. Elles se déclarent prêtes à modifier les règles, mais toujours en accord avec les principaux acteurs du golf actuel.

 

Martin Slumbers

Martin Slumbers, Photo by Oisin Keniry/R&A via Getty Images

Pour l’USGA (la Fédération américaine) et le R&A (Royal and Ancient de St Andrews), l’essence du jeu ne doit pas dépendre de la longueur d’un coup de golf ou d’un parcours. Mike Davis, Pdg de l’USGA, l’affirme sans détour : « les autres sports ne changent pas d’enceinte. Les piscines ne s’agrandissent pas, les courts de tennis non plus ; mais les parcours s’allongent, ce n’est bon pour personne ».

Or, et c’est le second aspect intéressant du rapport, les golfeurs moyens préfèrent jouer sur des trous plus courts. Surtout les débutants, les seniors et de nombreuses joueuses.

Par ailleurs, il est indéniable – en particulier aux États-Unis – que les meilleurs joueurs, pros en particulier, exercent une forte pression, ce qui a souvent pour effet d’être contraints pour leur donner satisfaction d’alourdir les dépenses – achat de foncier, déplacement de bunkers ou autres – et au final, les tarifs.

À une époque où tout doit aller plus vite et être plus « fun », cela n’est plus acceptable. Sans parler de l’impact environnemental.

 


Aux États-Unis, Nicklaus ou Player ont déjà construit des golfs de 12 trous !


 

Aux États-Unis aussi, on s’adapte aussi à l’environnement et les initiatives sont de plus en plus nombreuses, menées jusque par les plus grands architectes et champions comme Jack Nicklaus ou Gary Player… La National Golf Foundation nous a mis sur la piste de ces nouveaux concepts.

 

 The Yards (Florida) : quelle ambiance !

Situé à Ponte Vedra en Floride sur le fameux cirque golfique de Sawgrass qui accueille chaque année le « presque majeur » TPC, c’est à un autre public que s’adresse le club avec ce 12 trous composé d’un « front yard » de 9 trous et d’un 3 trous « Beel loop », une succession de par 3 appartenant à un autre 9 trous, le « backyard ». L’ensemble est réussi et donne du plaisir aux golfeurs plus axés sur le loisir que sur la performance. Il est même organisé tous les vendredis un skin game très couru qui offre des cadeaux dans une ambiance inédite qui fait fureur : à regarder sur cette vidéo qui donne un aperçu précis des attentes des golfeurs aujourd’hui :

 

 

Belmont (Virginia) : de l’Histoire au futur

Voici un parcours historique dessiné en 1917 par le très reconnu architecte A.W. Tillinghast et qui, avec le temps, a connu quelques avatars, à tel point qu’il faillit totalement disparaître…

Finalement, en 2019, l’idée de réaliser un « nouveau » parcours, plus petit mais s’inspirant toujours du dessin original, enthousiasma les promoteurs à tel point qu’aujourd’hui ce parcours accueille un nouveau public, grâce à ce 12 trous auquel s’ajoute un parcours compact de 6 trous et un putting green… de compétition !

 

Mountaintop (Missouri) : un petit bijou signé Player

Ce parcours de 13 trous uniquement composé de pars 3 pourrait être considéré comme… négligeable par certains golfeurs.

Que nenni! Après l’avoir joué, nul doute que vous changerez d’opinion, tant l’oeuvre réalisée est magnifique.

Il faut juste dire que c’est l’immense Gary Player qui a piloté ce projet dans un décor de montagne et de roches absolument sublime.

 

Gravel Pit Golf (Minnesota) : un 13 trous qui porte bonheur

Bien sûr, c’est moins le grand frisson qu’à Mountaintop mais c’est pas mal quand même, propre, soigné, un bon moment à passer ! Avec des vues superbes.

 

Hawk’s Landing (California) : un 12 trous qui permet d’en jouer 18

Dessiné comme un 12 trous pour répondre aux standards d’aujourd’hui, c’est un vrai 12 trous avec par 3, 4 et 5, qu’on peut jouer si on le souhaite comme un 18 trous en refaisant les 6 premiers trous. Au beau milieu du désert californien, à 30 mn de Palm Springs, entouré de montagnes et parsemé d’obstacles d’eau, cet oasis est encore une belle expérience à ne pas rater.

 

Dernier détail – enfin, pas tout à fait ! – : les tarifs  de façon générale sur ce type de parcours ne dépassent pas 50€ maximum… et ne dévoreront pas tout votre temps !

 


Shiskine (Écosse) : pourquoi ce 12 trous m’a toujours fasciné…


S’il vous reste encore une destination golf à choisir, n’hésitez pas et partez dans l’ouest de l’Ecosse sur l’ile d’Arran où un bateau sorti d’un livre d’aventures d’un siècle passé vous conduira. Cette ile que les dépliants touristiques décrivent, à juste titre, comme une « Ecosse en miniature », de 40 kms sur 15, offrent de nombreux lieux de curiosités remarquables : châteaux, églises, distilleries … mais aussi 7 golfs qui occuperont tout votre temps et retiendront votre admiration : ne serait-ce que parce que la plupart sont ouverts à tous et proposent aux golfeurs de passage de payer leur participation en laissant leur obole dans une Honesty Box (autres temps, autres mœurs !). Parmi ces golfs, j’en citerai deux : le 9 trous de Tobermory, un des plus beaux au monde selon Tom Watson himself, mais aussi Shiskine qui a la particularité de n’avoir que 12 trous et que Golf Digest a toujours classé parmi les plus beaux golfs écossais. D’abord à cause de ses plages argentées et de ses vues sur la péninsule du Kintyre (Drumadoon Point) là-bas au loin. Mais aussi à cause de son dessin inchangé depuis 1896, fait de montées et de descentes parfois impressionnantes comme ce par 3 au nom bien choisi de Crow Nest qui précède le trou 4 à la descente vertigineuse vers la mer. J’ai toujours pensé que Shiskine approchait la perfection en matière d’architecture de golf, où plaisir et défi sportif se mêlent formidablement. Peut-être aussi parce qu’il a 12 trous : ni trop long ni trop court… Sans oublier que profiter d’un tel parcours ne revient qu’à 30 euros !

À vous de juger : faites un saut à Arran, vous ne serez pas déçus !  RdM

 

 

Prochains articles : la situation en France, l’avis des architectes européens d’une part et l’avis des équipementiers d’autre part.

Crédit Photos : National Golf Foundation, Getty Images, Ffgolf, Golf Planète, les clubs de golf, Yves Bureau, DR

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