Directeur de certains des plus prestigieux golfs français, Jean-Marie Casella a quitté récemment ses fonctions à Terre Blanche Hôtel Spa Golf Resort. Le natif du sud-ouest va maintenant pouvoir profiter d’une pause professionnelle pleine de projets golfiques, après une période de repos bien mérité et un passage au Golf Bordelais pour fêter les 20 ans de la dernière victoire de son club de coeur en Gounouilhou…
Issu d’une famille de golfeurs basques, Jean-Marie Casella a marqué de son empreinte certains des plus grands parcours de golfs français qu’il a dirigés pendant plusieurs décennies, de sa première expérience au Golf de l’Esterel jusqu’à Terre Blanche, son véritable bâton de maréchal !
« Après mes études à Bordeaux et une belle carrière amateur au Golf Bordelais, où ma mère Monique Saubaber a été pro enseignante pendant 42 ans. J’ai commencé ma carrière de directeur de golf au Golf de l’Estérel, dans le Var. La ville de Saint-Raphaël et le groupe Bouygues avaient le projet d’ouvrir le golf en 1989 et j’ai été le premier directeur du Golf de l’Estérel. C’était la grande époque des constructions de golfs en France dans les années 1980 et c’était un des premiers resort de golf en France. Je suis arrivé avec ma Peugeot 205 un an et demi avant l’ouverture pour faire le suivi de chantier. Comme c’était presque une première en France, il a fallu que j’aille me former à l’étranger en allant piocher des bonnes idées parmi les exemple de réussite. Ça a rapidement très bien marché. Avec un parcours Trent Jones très bien dessiné, beaucoup d’étrangers venaient jouer à l’Estérel.
Le golf est toujours aussi dynamique d’ailleurs puisque la mairie de Saint-Raphaël est en train d’effectuer de gros travaux de rénovation du parcours. J’ai vécu une aventure formidable là-bas. On a mis en place une académie et on avait une dizaine de pros en haute saison. En 1991 on a organisé le Mediterranean Open remporté par Ian Woosnam devant plein de stars internationales. L’épreuve est passée en direct à la télévision nationale. Ça paraît inconcevable maintenant. C’était la grande époque du golf en France ! »
(Avec Ian Woosnam)
Au Golf du Médoc, on a notamment accueilli l’Open de France 1999. Un des plus grands moments de ma carrière
Jean-Marie Casella
Après cinq ans dans le Sud-Est, Jean-Marie Casella effectue un retour aux sources à Bordeaux, au Golf du Médoc cette fois. « Le parcours des Vignes venait d’ouvrir et on a fait appel à moi pour diriger le Golf du Médoc. Il n’y a pas beaucoup de Resort golfique de 36 trous en France et c’était un joli défi pour moi. Un défi qui me faisait revenir à Bordeaux ! Pendant mes neuf années au Golf du Médoc, on a notamment accueilli l’Open de France 1999 remporté par le Sud-Africain Retief Goosen. Ça reste un des plus grands moments de ma carrière de directeur de golf. Ce sont des souvenirs que j’ai encore à l’esprit et qui resteront gravés à jamais.»
Encore une réussite à Pont-Royal
Les différents projets initiés au Golf International de Pont Royal allaient finalement attirer une nouvelle fois Jean-Marie Casella vers le Sud-Est. Aix-en-Provence… avant Terre Blanche, son expérience la plus emblématique.
« Je suis retourné ensuite dans le Sud-Est pour reprendre la direction du Golf de Pont Royal. C’était une belle aventure humaine là-aussi puisqu’on a élaboré un projet de rachat par les membres du golf eux-mêmes, avec la création de neuf trous supplémentaires et un nouveau club-house. Sportivement, on a lancé le Masters 13 qui est maintenant le Hopps Open de Provence que Jérôme Lauredi a prolongé, même s’il ne pourra malheureusement pas figurer en 2024 au calendrier du Challenge Tour. »
Terre Blanche, terre promise pour Jean-Marie Casella
Déjà considéré comme un grand directeur de golf au début du 21e siècle, Jean-Marie Casella va acquérir ses lettres de noblesses à Terre Blanche. L’homme du Sud-Ouest saisit l’opportunité de diriger le golf de Terre Blanche dans l’arrière-pays cannois. Pendant 15 ans, il restera à la tête d’un des plus grand resort de golf, élu à de nombreuses reprises sur la scène internationale.
« J’ai passé 15 années formidables au Golf de Terre Blanche. Le projet sportif a toujours guidé mon action là-bas. On a inauguré le centre d’entraînement Albatros Golf Performance Center qui heberge la Terre Blanche Golf Academy en 2011 et on est labellisé European Tour Performance Institute. Et nous sommes les deux centres de performance de la FFGolf pour les jeunes espoirs de moins de 18 ans, avec le Golf National. Notre équipe élite amateur a vraiment de superbes outils pour progresser. On a d’ailleurs gagné la Gounouilhou deux années de suite (2020-2021). »
Les gagnants de la Gounouilhou 2021 à Nîmes. De gauche à droite: Paul BEAUVY, JM Casella ( directeur) Quentin Tibéri, Vincent JOUHAUD (coach), Paul MARGOLIS, Camille Bordonne, Carl Bertrand, Martin COUVRA, Rodolphe de HEER, Stephan Pollet ( capitaine joueur)
« On a créé le Terre Blanche Ladies Open. On a aussi accueilli le Legends Tour pendant quatre ans et la Gounouilhou en 2019. Je suis particulièrement fier d’être à l’origine de tout ça avec mes équipes. C’est clairement le poste qui m’a le plus marqué dans ma carrière. J’habite d’ailleurs encore à côté du golf de Terre Blanche. J’ai pu transmettre mon poste fin 2022 à Lionel Gardes-Bus, tout en restant quelques mois conseiller du président et ambassadeur de Terre Blanche pour faire une transition en douceur. Lionel est là depuis l’ouverture du site en 2004 (je suis arrivé en 2009). Avant moi donc ! Il connaît tous les dossiers et je ne me fais pas de souci pour lui, ni pour Terre Blanche qui fête ses 20 ans en 2024 et reste un des plus bel endroit de France pour jouer au golf. »
Partout où je suis passé, j’ai gardé d’excellentes relations
Jean-Marie Casella
Après toutes ces années au service du golf et à la direction de parcours d’exception, Jean-Marie Casella va s’octroyer un peu de repos, avant de démarrer de nouveaux projets à la fois bénévoles et professionnels au service de la petite balle blanche.
« J’ai l’impression d’avoir laissé plutôt une bonne image là où j’ai travaillé. On ne peut bien évidement pas plaire à tout le monde, mais partout où je suis passé, j’ai gardé d’excellentes relations et je retourne régulièrement dans les golfs où j’ai oeuvré. Pendant ma carrière, j’ai également été vice-président de l’Association des directeurs de golf de France pendant une quinzaine d’années et reste membre du comité. Je vais profiter de mon temps libre pour concrétiser d’autres projets plus personnels dans le monde du golf qui me tiennent à cœur… et rejouer au golf ! »